INM :Interventions Non Médicamenteuses

Le 6 oct. au Sénat, l 'ANCIM (Delphine Belard et Hélène Vigneau) a participé à la conférence de consensus sur les INM (Interventions Non Médicamenteuses) :

organisé par Philippe MOUILLER, (Président de la Commission des Affaires Sociales, Sénateur des Deux-Sèvres) en partenariat de la société savante Non-Pharmacological Intervention Society (NPIS) dont le présidence est assurée par Grégory NINOT, (Professeur à l'Université de Montpellier, Directeur Adjoint de l'Institut Desbret d'Épidémiologie et de Santé Publique, chercheur associé à l'Institut du Cancer de Montpellier)

Étaient présents : des élus territoriaux, des autorités sanitaires, des financeurs de santé et des professionnels de santé.

Contexte 

2 français sur 3 utilisent une méthode corporelle, nutrionnelle ou psychosociale pour leur santé. Ces méthodes sont qualifiées d' INM par la HAS depuis 2011. Elles constituent un important secteur d'innovations complémentaires des autres solutions de santé, de maîtrise des dépenses de soin non programmées et d'emplois de proximité dans une santé élargie aujourd'hui à la prévention.

Objectif de ce colloque

La conception d'un modèle consensuel d'évaluation des INM, coordonné par la société savante NPIS en collaboration avec plus de 1000 chercheurs, professionnels, usagers et opérateurs de santé nécessite un temps de restitution aux décideurs français. Cette démarche scientifique, similaire à celles du médicament et du dispositif médical en leur temps, aspire à devenir le point d'un processus réglementaire national puis européen.

Les INM, c'est quoi ?

Elles sont définies comme des " protocoles de prévention santé et de soin efficaces, personnalisés, non invasifs, référencés et encadrés par des professionnels qualifiés (NPIS, 2023) "

Pourquoi ce colloque ?

Après 10 ans de travaux épistémologiques d'une Plateforme universitaire collaborative soutenue par l'Europe, l'État et la Région Occitanie à Montpellier, la société savante NPIS a poursuivi la démarche. Elle a alors co-construit un cadre scientifique avec toutes les parties prenantes. Ces recherches vont alors permettre de consolider des connaissances scientifiques, d'identifier les pratiques efficaces et sûres, et les intégrer dans un référentiel de contenus codifiés, applicables, traçables et finançables. Cependant, ce cadre scientifique pointe des vides juridiques en France générant des risques sanitaires, des mésusages et des inégalités de toute nature. Un encadrement réglementaire se pose alors pour sécuriser les personnes qui les utilisent, les conseillent, les mettent en oeuvre, les financent et les développent. Ainsi, ce colloque au Sénat (lieu hautement symbolique) incite les décideurs français à engager une réflexion réglementaire sur les INM devant impliquer en particulier les organisations professionnelles et les représentants des usagers.

Un RDV est fixé au 15 octobre 2024 pour un point d'étape.